« Une personne est en situation de précarité énergétique si celle-ci éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat » (loi du 12 juillet 2010, sur l’engagement national pour l’environnement).
D’après un rapport de l’ADEME , cette notion de précarité énergétique s’applique dès lors que les dépenses énergétiques dépassent 10% des revenus. Cela représente donc près de 3,8 millions de français et 14% des ménages.
De même, 3,5 millions de ménages déclarent souffrir de froid dans leur logement (dont 1,6 million parmi les revenus les plus faibles).
Une étude de l’ADEME (2008) basée sur l’Enquête nationale logement, démontre que 5 millions de ménages les plus modestes consacrent 15% de leurs revenus aux dépenses énergétiques (logement et transport) contre seulement 6% pour les plus aisés.
Selon l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE), si l’on inclut d’autres indicateurs relatifs au revenu par ménage, ce serait près de 5,1 millions de ménages (12 millions d’individus) qui seraient en situation de précarité énergétique.
Enfin, la précarité énergétique est très fortement liée aux faibles performances énergétiques des bâtiments du parc immobilier français (3/4 compris dans les classes énergétiques D, E, F ou G et consommant plus de 150 Kwh par mètre carré annuel).
Ces dernières années, de nombreuses aides et programmes ont été instaurés par l’État et d’autres organismes affiliés afin de faciliter l’accès aux travaux de rénovation énergétique et accélérer la transition énergétique du territoire (CEE, Ma prime rénov’, crédits d’impôt, programme « Habiter mieux » de l’ANAH…etc.).
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